EN BREF…
La commune de Lussagnet-Lusson est située au nord-est du Béarn, plus précisément dans le territoire du Vic-Bilh (« Le vieux pays », « Vicus vetullus », la plus vieille région administrative du Béarn.
Un peu de géographie :
La superficie de la commune est de 6,74 km2.
Elle est drainée par le Lées, l’Arriou de Darré, l’Arriou de Bordes et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 10 km de longueur totale.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41 %), prairies (37,6 %), forêts (17,4 %), zones agricoles hétérogènes (4 %).
Toponymie :
Le toponyme Lussagnet apparaît sous les formes Lucenhet (XIIe siècle, d'après Pierre de Marca) , Lusanhetum (1312, titres de Béarn), Lucinheg et Lusanhet (respectivement 1385 et 1402, censier de Béarn), Lussanhet (1482, titres de Béarn), Luxanet, Lusaulhet et Lusseignet (respectivement 1538, vers 1540 et 1682, réformation de Béarn).
Le toponyme Lusson apparaît sous les formes Luyssoo et Lussoo (respectivement 1385 et XIVe siècle, censier de Béarn) et Lussun (1777, terrier de Lube).
Le nom béarnais de la commune est Lussanhet-Lusson ou Lussagnét-Lussoû.
Un peu de démographie :
La commune comprenait deux abbayes laïques, vassales de la vicomté de Béarn. En 1385, Lusson comptait onze feux et Lussagnet huit. Les deux paroisses dépendaient du bailliage de Lembeye. Au dénombrement de 1709, Lussagnet compte désormais trente-deux feux et Lusson vingt-sept. Pendant un temps, Lusson redevient la commune la plus peuplée -au point que de l'An treize de la République(1804) à 1808- une première réunion des deux communes ait été dénommée Lusson-Lussagnet. Séparés de nouveau, les deux villages s'unissent définitivement en 1831, bien que la date de 1833 soit généralement avancée à tort. (Voir la page 64 de la notice historique).
Patrimoine civil :
Les vestiges d'un édifice fortifié du XIIe siècle, au lieu-dit Castet de Lussagnet, témoignent du passé ancien de la commune.
Chacun des deux bourgs était doté de son abbaye laïque.
Patrimoine religieux :
L'église Saint-Jacques-le-Majeur, à Lusson, date partiellement du XIIe siècle. On y trouve des objets et un tableau figurant à l'inventaire des monuments historiques. L'église de l'Assomption-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie, à Lussagnet, dont la date de construction est incertaine, fut restaurée au XIXe siècle. Elle recèle des verrières et des objets inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel.
Gentilé : Lussagnetois, pour Lussagnet, et Lussonais, pour Lusson.
Les armoiries :
« Tiercé en pairle renversé : au premier de gueules à la rose des jardins, tigée, feuillée et contournée d’argent ; au deuxième, de sinople à la croix de Saint-Jacques d’or ; au troisième d’or à deux vaches de gueules, accornées et clarinées d’azur l’une au-dessus de l’autre ; au chef d’azur à la foi alésée d’argent soutenue d’une burelle ondée du même et accostée de deux lettres L gothiques d’or ».
C’est ce que, en termes héraldiques (la science des blasons), les armoiries représentent : la foi (poignée de mains) symbolise la fusion des deux communes en 1833 (quoique les sources divergent sur la date) pour former la commune actuelle. La rose évoque l’église de l’Assomption-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie, à Lussagnet et la croix celle de Lusson, dédiée à Saint-Jacques-Le-Majeur. Les ondes représentent le Lées qui arrose la commune, le sinople (le vert) l’agriculture, les deux vaches clarinées le Béarn et les deux lettres « L » les initiales des deux quartiers de la commune.